Pépinière Gourmande

J’ai eu la chance de tomber sur ce terrain plat d’un hectare en fond de vallée et petit à petit d’y installer et planter tout ce que je voulais goûter , sentir et observer…. De fait, de plus en plus de faune sauvage se réapproprie cet endroit à mon plus grand bonheur!

A la pépinière, je souhaite développer le plus possible la production des petits fruitiers, arbustes à fruits, fruitiers anciens.

Des arbustes de haies, aux arbres, je préfère la multiplication par semis, ce qui est bien plus long pour qu’ils aient une taille cohérente pour la vente, mais ils sont tellement plus résistants que ça en vaut la chandelle!

J’utilise la bouture pour toutes les essences dont je veux garder la variété, les petits fruits essentiellement, certains arbustes à fruits, quelques grimpantes aussi…

La division sera pour plusieurs vivaces, notamment les menthes.

J’utilise plusieurs techniques de greffes pour les fruitiers, de l’anglaise compliquée au printemps à l’écusson à l’été en choisissant essentiellement des portes-greffes et variétés adaptés à mon climat.

 

Bien choisir ses porte-greffes

Le porte greffe correspond à la partie souterraine sur laquelle est greffée la variété fruitière de l’espèce en question. Plusieurs choix de porte-greffes vous sont proposés afin de répondre au mieux aux caractéristiques de votre sol. Le porte greffe conditionne également la rapidité de mise à fruits ainsi que la durée de vie de l’arbre.

Ci-dessous, un aperçu des  caractéristiques des différents porte-greffes utilisés par la pépinière :

Nom du Porte-greffe

Vigueur

Mise à fruit et durée (aléatoire) de vie

Type de sol

Distance de plantation sur les lignes

POMMIERS

    

Malus communis (franc)

Forte vigueur (plus de 10 m de haut) Conduite en Haute tige

Mise à fruits 7/8 ans , centenaire

Supporte tous type de sols même calcaires. Enracinement profond

6 à 8 m

Malus MM106

Moins vigoureux que le franc mais un des plus vigoureux portes-greffes de pommiers. Conduite demi-tiges ou basse tiges

Précoce et abondante, mise à fruits 5 ans, durée de vie 25/30 ans

Supporte calcaire et le gel mais pourra présenter un risque d’alternance et sera plus sensible à l’oïdium. Craint davantage la sécheresse que le franc

4 à 6 m

Malus M26

Moyennement nanifiant . Hauteur adulte env 3m

Mise à fruits rapide 3 ans

Risque de chlorose ferrique en terrain calcaire

4 m

POIRIERS

    

Pyrus communis (franc)

Forte vigueur, conduite en haute tige

Mise à fruits 7/8 ans, centenaire

Profond, drainé, éviter les sols trop secs, humides, asphyxiants

6 à 10 m

COGNASSIERS

    

Cydonia oblonga ‘ Provence’

 

Il n’attire pas les pucerons lanigères et induit une mise à fruits relativement rapide.

Supporte un peu plus la sécheresse et les sols calcaires que le cognassier d’Angers

3 m

CERISIERS

    

Merisiers, Prunus avium

Forte vigueur, conduite en haute tige

Mise à fruits 7/8 ans , centenaire

Préfère les sols argilo-siliceux et terres franches et profondes. Craint le calcaire, la sécheresse, et sols trop argileux.

10m

Sainte Lucie, Prunus mahaleb

Moyenne à forte (80 % du merisier)

Mise à fruits 5/7ans

S’adapte à tous types de sols même calcaires

6 m

PRUNIERS

    

Myrobolan

Forte vigueur et croissance rapide , conduite en haute tige

Mise à fruits 5 ans

S’adapte à tous types de sols y compris secs et calcaires

5 m

PÊCHERS

    

GF 677 (hybride pêcher X amandiers)

Forte vigueur et croissance rapide

Mise à fruits rapide

S’adapte bien à tous types de sols. Bonne résistance à la sécheresse. Éviter les excès d’eau

5 m

AMANDIERS

    

GF 677 (hybride pêcher X amandiers)

Forte vigueur et croissance rapide

Mise à fruits rapide

S’adapte bien à tous types de sols. Bonne résistance à la sécheresse. Éviter les excès d’eau

5 m

Conseils de plantation

Dès réception de votre fruitier:

– Ne laissez pas les racines sécher, placez vos arbres en jauge  ( dans du sable légèrement humide ) si vous ne comptez pas les planter de suite.


– Pour la plantation en elle même, réalisez un trou de 50cm sur 50cm, profond d’une hauteur d’un fer de bêche, ce qui doit environ correspondre à la hauteur des racines de l’arbre.

Si vous avez un terrain compact, pensez à faire un trou carré, les racines éviteront de chignonner et elles iront plus naturellement dans les angles et percer le sol compact

– Retailler les racines trop tordues, ou abimées ou cassées, ne pas plier les racines dans le trou. (Agrandissez le trou au besoin)

– Une fois la terre retirée et mise de côté, vous pouvez ameublir le fonds sans retirer la terre, toujours à l’aide d’une bêche ou mieux, d’un louchet. La terre retirée peut-être placée sur une bâche à côté du trou pour qu’elle ne se perde pas dans l’herbe, et ainsi faire un travail propre une fois terminé.


-Placez ensuite l’arbre dans le trou en prenant soin de ne pas enterrer le point de greffe.

– Vous pouvez mettre un tuteur dans les situations ventées, tuteur face aux vents.

– Replacez la terre en disposant bien les racines, et en faisant une cuvette qui accueillera l’eau d’arrosage.

– Ne tassez pas au pied mais en arrosant copieusement afin d’assurer un bon contact entre la terre et les radicelles

-La clé de la réussite ne sera pas la reprise de l’arbre mais sa pousse la première année, elle doit être la meilleure possible ! Pour cela, maintenez désherbé l’arbre sur 50*50cm et arrosez le en cas de temps sec. Un arrosoir par semaine suffira.

– Pailler

Le choix des pots

Le chignon racinaire

Ce phénomène intervient lorsque la plante est trop à l’étroit ou restée trop longtemps dans son contenant, celle-ci va avoir tendance à développer un enchevêtrement solide de racines que les spécialistes appellent le « chignon ».

Sur une vivace, le problème n’est pas très grave, on griffe un peu les racines, ou l’on coupe quelques racines qui peuvent être chignonnée.

Sur un arbuste, cela peut poser problème, mais tout dépend de l’essence et du degré de « chignonnage ». En effet, lorsque le chignon se forme jeune et que la plante traine longtemps dans son pot ou qu’elle a passé plusieurs rempotages, le chignon se sera formé à cœur et vous ne le verrez pas forcément. Dans ce cas, la reprise sera vraiment compliquée.

En effet, lorsqu’un arbuste en pot comportant un chignon est transplanté en terre sans intervention, la plante continue à tourner en rond dans son trou de plantation. Ce phénomène rend la reprise du végétal compliquée, car il aura du mal à émettre de nouvelles racines.

Pour les arbres avec développement de racines pivots, j’ai fait donc le choix de pots anti-chignons .